L’allaitement maternel au quotidien


De retour à la maison

  • Mettre un bébé au monde est un grand bouleversement physique et psychologique: la période des suites de couches est un moment de vulnérabilité. Pendant que vous êtes toute occupée à entourer votre bébé, vous avez, vous aussi, besoin d’être entourée. Vous êtes probablement souvent en quête de conseils, c’est une période d’apprentissage et de découverte mutuelle qui n’est pas toujours facile. Il est normal que vous vous sentiez fragile. La présence de personnes bienveillantes ou qui ont une expérience positive de l’allaitement vous sera d’un grand réconfort.
  • Vous pouvez vous sentir submergée par les sollicitations fréquentes et irrégulières de votre bébé.  Tous les bébés ont les mêmes besoins : affection, tétées, hygiène. Avec un nouveau-né, vous pouvez vous sentir débordée, quelle que soit la composition de la famille.  Les temps de tétées ou les siestes de votre bébé peuvent être pour vous des temps de repos. Profitez-en ! C’est dans un premier temps une façon de trouver l’équilibre entre les besoins de votre bébé et les vôtres. Vous êtes en train de faire connaissance tous les deux. Il faut parfois du temps pour que vous vous sentiez bien dans votre allaitement. Les échanges avec votre compagnon vous aideront à cheminer ensemble et à trouver, à travers ce soutien, un nouvel équilibre familial.

 

C’est une période d’apprentissages pour tous, de tâtonnements parfois. De nombreuses mères témoignent que cela vaut le coup de persévérer. Si vous le pouvez, n’hésitez pas à demander de l’aide à la famille, aux amies et aux voisines pour faire face aux tâches ménagères, pour garder les aînés. Dans certains cas, il est possible de faire appel à une association d’aide aux familles, à domicile ; renseignez-vous également auprès des groupes de mères et des associations de soutien à l’allaitement.

 

  • Vous êtes inquiète ? Parlez-en autour de vous. Mais attention, parmi les conseils parfois multiples et contradictoires que vous recevrez, gardez votre bon sens et votre intuition. Vous et votre compagnon êtes ceux qui connaissez le mieux votre bébé, les plus à même de faire le meilleur choix pour lui.

 

Des tétées à volonté

Le nombre de tétées peut changer au fil des jours. Il peut y avoir des « jours de pointe », qui correspondent à des poussées de croissance, pendant lesquels votre enfant va réclamer plus longtemps, plus souvent. Il faut, bien sûr, lui donner le sein. C’est passager et cela suit son développement : c’est même un signe normal de croissance.  À titre indicatif, à la fin du premier mois, votre bébé boit en moyenne 750 à 800 ml de lait par 24 h. Un bébé en bonne santé, qui   tète  « efficacement », trouvera naturellement le rythme qui lui convient.

  • Les tétées de nuit : il faudra plusieurs mois pour que votre bébé puisse  « tenir » plusieurs heures sans s’éveiller. Dans votre ventre, il était nourri 24 h sur 24 par le cordon ombilical. À sa naissance, son estomac est tout petit, votre lait se digère vite et facilement, il a donc souvent faim. De plus, les cycles de sommeil d’un bébé sont beaucoup plus courts que chez l’adulte et il a du mal à les enchaîner : autant de causes de réveils fréquents. Pour suivre le rythme de votre bébé, il est important de l’allaiter la nuit. Ceci présente plusieurs avantages :
    • Entretenir la fabrication du lait.
    • Prévenir le risque d’engorgement.
    • Faciliter votre ré-endormissement car les tétées ont un effet soporifique.
    • Toutes les études montrent que les bébés qui peuvent téter la nuit sont allaités plus longtemps.
  • Comment faire pour ne pas être fatiguée par les tétées de nuit :
    • Placez le berceau de votre bébé près de votre lit.
    • Apprenez à allaiter en position allongée.
    • Ne changez pas systématiquement votre bébé dans la nuit.
    • Profitez de ses siestes pour vous reposer pendant la journée.

 

 

Allaitez en toute liberté

Allaiter votre bébé ne vous oblige pas à rester toute la journée sur le canapé. On peut faire plein de choses en même temps qu’on donne le sein ! Lire, écrire, surfer sur Internet, téléphoner, regarder la télé, jouer avec les aînés.

 

Sortez, voyez vos amis

Allaiter n’oblige pas à rester enfermée chez soi. Vous pouvez prendre un pot avec vos copines, vous promener avec le bébé, voire assister à un spectacle. Vous pouvez allaiter quel que soit l’endroit où vous vous trouvez. Si l’on voit des femmes qui allaitent dans les squares, les cafés, les bus, cela deviendra aux yeux de tous un geste naturel, intégré dans la vie.